Chaque année, vous appréhendez le mois de novembre… le ciel devient gris, les températures baissent, les jours raccourcissent... et vous vous imaginez passer l’hiver sur une île exotique où le soleil règne en maître toute l’année.
N’avez-vous jamais pensé à voyager au rythme des saisons ? Vous hésitez peut-être à quitter votre travail… car pour voyager, il vous faudra de l’argent. Mais il existe une solution pour cela : travailler en voyageant.
Travailler en voyageant est enrichissant
Exemple d’un pays à bas salaire
Après avoir dû quitter pour raisons de santé le cabinet d’expertise-comptable dont j’étais associée-gérante, je n’ai pas créé immédiatement mon entreprise en ligne.
Je suis d’abord partie travailler une saison sur l’île de Gozo, la petite soeur sauvage de Malte (au Sud de l’Italie). Comme chauffeur-guide : je faisais découvrir l’île aux touristes de passage.
Pourquoi ce choix ? d’abord parce qu’après mon opération chirurgicale, il me fallait de la chaleur. J’ai donc cherché une destination ensoleillée. Et comme je ne pouvais plus rester de longues heures devant un ordinateur, cette activité de guide était parfaite.
Ce fut une sacré expérience, très enrichissante.
Quand vous travaillez dans un pays, vous en apprenez beaucoup sur la culture du pays, sur la vie des locaux, sur leurs coutumes et leurs difficultés…
Il faut savoir qu’à Malte, le SMIC est très bas (735€ mensuel en 2017) tandis que le coût de la vie est relativement élevé : les prix dans les supermarchés sont proches de ceux qu’on trouve en France. A Gozo notamment, beaucoup de métiers comme serveur sont rémunérés au taux horaire de 4 ou 5 euros. Beaucoup d’habitants sont obligés de cumuler deux jobs pour arriver à vivre décemment.
Le poste que j’occupais comme chauffeur-guide étant saisonnier, j’avais une collègue qui se nourrissait de pain et de lait pour parvenir à économiser suffisamment pour tenir l’hiver.
Triste, non ?
Travailler en voyageant ou visiter un lieu : deux approches très différentes
Pourquoi je vous raconte ça ? Pas seulement parce que ça m’a marqué. Pas seulement parce que je pense que ça va vous marquer. Mais aussi pour vous faire comprendre à quel point vous aurez une approche différente d’un pays selon que vous veniez faire la visite touristique de l’île sur la journée, ou que vous viviez quelques temps sur place.
Et je prends l’exemple de Gozo mais c’est bien sûr valable pour n’importe quel endroit. Travailler en voyageant est une expérience inoubliable, une ouverture d’esprit indéniable.
Alors me direz-vous, comment et pourquoi suis-je finalement devenue digital nomad ?
Pourquoi saisonnier n’est pas la voie royale pour travailler en voyageant
Après Gozo, je suis partie sur l’île de la Martinique. Mon idée était de trouver là-bas un job pour la saison d’hiver, toujours auprès des touristes.
Mais quand j’ai commencé à envoyer mes candidatures, je me suis vite rendue compte que tous les postes étaient déjà pourvus. D’ailleurs la plupart des entreprises gardent la même équipe d’une saison sur l’autre.
Je me suis donc dit qu’il fallait m’y prendre plus en avance. Et j’ai anticipé sur la saison d’été suivante en postulant dès le mois de décembre. J’ai reçu très rapidement un retour positif d’un employeur en Corse. Mais… il voulait me rencontrer au plus vite et en personne. Que faire : l’aller-retour Martinique/Corse sur deux jours ? Sans être sûre que l’entretien ne débouche sur du concret ?
C’est là que j’ai compris que si je voulais travailler chaque saison dans un lieu différent, j’allais me heurter régulièrement à ce genre de problèmes.
Et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer mon entreprise : une entreprise qui finalement me permettrait non plus de travailler en voyageant, mais de voyager tout en travaillant.
Finies les contraintes des entretiens à des milliers de kilomètres, finies les contraintes de dates de saisons qui se chevauchent… pas non plus de visa de travail à obtenir.
Et ensuite me direz-vous ? Comment cela s’est-il traduit concrètement ?
Ce qui a changé pour moi quand je suis devenue digital nomad
Après avoir créé mon entreprise, j’ai donc continué de travailler en voyageant. Mais beaucoup plus librement.
- J’ai réalisé l’un de mes plus grands rêves : je suis partie à la découverte de l’Australie.
- Au lieu de me soucier de trouver un employeur pour la saison suivante, je me suis consacrée au développement de mon entreprise.
- Je ne choisis plus mes dates de voyages en fonction des périodes voulues par les employeurs mais selon mes propres critères : climat, tarifs des billets d’avion, durée souhaitée…
- Je peux choisir de voyager en itinérant ou de me fixer dans un lieu particulier (ou mixer les deux).
Dans mon article « Digital nomad, une vie rêvée : pourquoi pas vous ?« , vous verrez que créer votre entreprise sur Internet et devenir entrepreneur nomade est à votre portée. Pour que vous puissiez vous aussi travailler et voyager.
En conclusion, à part si vous êtes prêt à faire tout type de travail (dans certains pays, un poste dans la cueillette de fruits peut être facile à trouver à condition d’y être au bon moment), enchaîner des jobs de saisonnier peut s’avérer difficile et aléatoire.
Dans tous les cas, vous serez bien plus libre de travailler en voyageant en choisissant de devenir digital nomad.